La plantation de thé de Jean d’Estaintot à Camors
Aller visiter la plantation de thé de Jean d’Estaintot se mérite véritablement. Après plusieurs kilomètres de routes cahoteuses et un petit chemin de terre, nous arrivons à Mané Izel, “au bout du monde”, dans un petit paradis.
La visite commence par les explications de Jean sur le pourquoi et l’origine de cette plantation. Raconter l’histoire de l’oncle anglais Dave serait trop long, disons juste que c’est lui qui a entraîné son neveu dans cette aventure. Aujourd’hui, Jean gère avec son épouse Mathilde, une propriété de près d’un hectare et 7000 pieds de Camélias Sinensis.
En déambulant au milieu de théiers agés de 4 à 7 ans, il nous explique les contraintes, les essais, les déboires, les réussites, les inventions ingénieuses, tel le taille-haie positionné entre deux vélos circulant dans les allées pour une coupe plus facile et rapide des rangées de camélias.
La récolte des bourgeons se fait de mai à fin août. Toutes les 3 semaines, on cueille 2 feuilles, 3 feuilles ou 4 feuilles selon le thé désiré. Mathilde est la championne de la cueillette.
Puis direction le labo pour les explications sur la transformation du thé. La précision de chaque étape est primordiale: le flétrissage pour l’oxydation, le travail de la rouleuse, le déchignonnage, le passage au four et la vérification du taux d’humidité. Pour un thé blanc, vert ou noir, les étapes, le temps et les températures sont différentes.
La visite se termine par une dégustation très agréable. Nous repartons avec quelques paquets de “thé de France” et des pieds de camélias à planter pour le souvenir de cette visite très enrichissante.