Les maladies

Maladies-Ravageurs

Hétérosporiose
Plantes le plus souvent attaquées

Hellébore, Iris

Symptômes

Taches circulaires ou elliptiques noires entraînant souvent le dessèchement du feuillage.(Hellébore)

Taches ovales et brunes, surtout la 2ème année entraînant le dessèchement de la pointe du feuillage. (Iris)

Conditions favorables

Humidité stagnante autour des plantes

Printemps humide

Moyens de lutte et traitement

1. Couper le vieux feuillage en janvier au redémarrage de la végétation puis pulvériser de la bouillie bordelaise. Traiter à la bouillie bordelaise  également en novembre.

2. Traitement préventif : Bouillie bordelaise au départ de la végétation. De fin mars à fin mai mancozèbe…Supprimer les feuilles attaquées dès les premiers signes de la maladie.

Maladie des racines et pourriture du collet

Plantes le plus souvent attaquéesToute plante ne supportant pas un sol trop humide et mal drainéeSymptômesDécoloration du feuillage. Chute prématurée des feuilles. Base de la plante pourrie avec souvent une odeur désagréableConditions favorablesSujets trop arrosés. Sol mal drainé. Terre compacte en fin d’hiverMoyens de lutte et traitementChanger la terre. Réduire les arrosages. Améliorer le drainage. Eliminer les tissus en décomposition. Traiter avec du Propamocarbe (très bon produit qui traite les champignons du sol).

Monilioses

Ce sont des pourritures brunes à violet qui s’étendent rapidement à l’ensemble des fruits. Ceux-ci se recouvrent de coussinets bruns et grisâtres en cercles concentriques puis se momifient sur l’arbre.
Les coussinets sont parfois différents selon l’espèce d’arbre. Les arbres fruitiers les plus sensibles sont : abricotier, cerisier, pommier, poirier, prunier, pêcher. Ces monilioses sont dues à Monilia-Laxa, etc… Monilia Fructigena.

On trouve aussi des Monilioses sur les fleurs d’abricotier, cerisier, pommier et prunier essentiellement dues à Monilia-Laxa. Ces monilioses provoquent énormément de dégâts puisqu’ils peuvent entraîner la mort de l’arbre.

Symptômes et dégâts
On les reconnaît par le dessèchement des fleurs puis des rameaux puis des branches qui finissent par mourir. Sur ces trois fruitiers cités, cela provoque très souvent des écoulements de gomme et des formations de chancre à la base des rameaux morts.

Sur les bourgeons : les Monilia peuvent se développer dès le départ de la végétation et détruire un certain nombre de boutons floraux.

Sur les bouquets floraux : le symptôme le plus spectaculaire est le flétrissement brusque de l’ensemble des bouquets floraux et des jeunes feuilles d’un rameau, d’une branche entière, parfois de l’ensemble de l’arbre. Tous ces organes flétrissent, brunissent, se dessèchent et restent fixés au rameau. Par temps humide les fructifications de ces champignons se forment rapidement : petits coussinets de quelques mm, fauves pour le Monilia fructigena, gris pour le Monilia laxa.

Sur rameaux : à la suite de l’envahissement des fleurs, le champignon progresse sur les parties ligneuses. Les rameaux se dessèchent, les branches aussi, parfois sur plusieurs dizaines de cm, ou portent des lésions rougeâtres. Les espèces à noyaux réagissent souvent à ces lésions par un écoulement gommeux. Les Monilia peuvent fructifier sur toutes les parties hébergeant le champignon. Ces destructions plus fréquentes sur les essences à noyaux que sur les fruitiers à pépins, entraînent une diminution substantielle de la récolte, pouvant aller jusqu’à la perte totale de fruits. Sur les Prunus ornementaux, une attaque de Monilia peut causer la destruction complète de la floraison. Les cerisiers japonais à fleurs (entre autres espèces, sensibles), en subissent particulièrement les dommages.

Sur les fruits : les monilioses peuvent se manifester à toutes les étapes de la croissance des fruits.Les jeunes fruits se déshydratent, se ratatinent et restent accrochés à l’arbre.C’est au stade de la maturité que les attaques de Monilia sont les plus fréquentes. Dans la plupart des cas, la maladie se développe à partir d’une blessure ou au contact avec un fruit malade.

Une pourriture brune envahit rapidement tout le fruit et se couvre des fructifications caractéristiques de l’espèce présente : c’est le symptôme du « rot-brun ». Dans le cas du Monilia fructiqena, sensible aux alternances jour-nuit, les fructifications sont disposées en cercles concentriques, alors que celles de Monilia laxa apparaissent au hasard. Par temps chaud et sec, certains fruits se ratatinent, forment des momies dures, qui peuvent subsister sur l’arbre jusqu’au printemps. Dans ces organes desséchés le champignon n’est pas mort, à la faveur d’un redoux les Monilia peuvent à nouveau fructifier. Sur les fruits à pépins apparemment sains mais contaminés et stockés au fruitier, la pourriture va se développer en prenant un faciès différent. Les fruits conservent leur forme, mais à l’obscurité ils deviennent noirs, luisants et ne présentent pas de fructifications, ou seulement quelques masses mycéliennes blanches.

Contrairement à certaines affirmations, les 2 espèces de Monilia, d’ailleurs essentiellement inféodées à la Famille des Rosacées, sont des champignons pathogènes des Pomoïdées et des Prunées, mais le Monilia laxa plus précoce est plus fréquemment la cause de flétrissement sur les espèces à floraison hâtive.

Méthodes de lutte

Une moniliose déclarée ne peut être enrayée efficacement.
La lutte vise à éliminer les sources de contaminations et à prévenir l’infection en cours de végétation.

- La prophylaxie est prioritaire et doit précéder toute lutte chimique : il est donc impératif d’éliminer les fruits pourris tombés au sol, les momies encore fixées aux rameaux, les rameaux morts ou portant des lésions. Ces fruits et déchets doivent être enfouis ou brûlés, pour éviter la formation et la dissémination des spores émises après le ramassage. Le travail du sol au pied des arbres permet l’enfouissement de fragments végétaux pouvant héberger les champignons.

Oïdium

Connu sous le nom de « blanc ». Champignon qui ponctionne une à une les cellules à l’aide de suçoirs et empêche la plante de respirer et de réaliser une bonne photo-synthèse. Il se conserve pendant la mauvaise saison s’il n’a pas été détruit. C’est une maladie à redouter.

Plantes le plus souvent attaquées

Souci, phlox, sauge , bégonias, chrysanthème, achillée, aster, dahlia, delphinium, lupin, muflier, pensée, pois de senteur, verveine, zinnia, rudbeckia, hélianthus, anémone, renoncule, rosier. Au potager, tous les cucurbitacées.

Symptômes

Facilement identifiable : feutrage blanchâtre sur feuilles, tiges, boutons floraux et rameaux en cas de forte attaque

Conditions favorables

humidité de l’air. Pas d’aspersion fine d’eau. Mais les oïdiums sont contrariés par la présence d’eau ruisselante sur les feuilles.

Traiter en Mai-juillet puis en début d’automne par un arrosage régulier du feuillage ou l’utilisation de fongicides naturels.

Phytophtora

Les Phytophthora sont pour la majorité des espèces, des champignons du sol pathogènes des racines de nombreuses plantes. Environ sept espèces se développent aux dépens des plantes ligneuses.
Ces champignons provoquent le dépérissement des végétaux attaqués, ils se sont largement répandus dans les unités de production à la faveur de la généralisation de la culture en conteneurs.
Phytophthora cinnamomi est l’espèce la plus fréquente et la plus dommageable, notamment sur les Conifères et les Ericacées, rhododendron, azalée, bruyère, callune, argousier. Si la maladie peut engendrer de gros dégâts en culture commerciale, elle reste exceptionnelle dans les jardins. Cependant, le risque demeure lorsque le sol reste imprégné d’eau pendant une longue période.
Les Phytophthora se maintiennent dans le sol à l’état latent et deviennent actifs en présence d’eau. Les racines contaminées sont envahies par une pourriture brune qui gagne le collet et les branches basses. L’alimentation du végétal est progressivement altérée, la plante flétrit et se dessèche et meurent.
Certaines espèces de Phytophthora peuvent contaminer directement des organes aériens à la faveur de la projection, à partir d’un sol contaminé, de gouttes d’eau transportant des particules infectieuses. Bourgeons, feuilles, rameaux infectés se nécrosent et meurent.

Méthodes de lutte contre les Phytophthora du sol.

 La lutte est préventive en s’assurant lors de la plantation que l’endroit choisi bénéficie d’un drainage satisfaisant et en respectant de bonnes conditions de culture (nutrition, fumier de cheval en décembre selon R. Grall, aération, luminosité un bon drainage).
Une plante malade doit être arrachée et brûlée, en évitant de disperser la terre contaminée :

Il existe maintenant un moyen de lutte curative en utilisant un mélange de produits naturels, mélange savant de  diiférents purins et infusion d’écorce de saule 

Pourridié agaric

le POURRIDIE AGARIC dû à l’armillaire de miel

Plantes le plus souvent attaquées

Espèces très sensibles :

Ailanthe, Bouleau, Érable, Marronnier, Peuplier, Prunus d’ornement.

Résineux : Cèdre, Chamaecyparis, Genévrier, Pin, Thuya.

Arbustes : Lavande, Mimosa, Rosier, Rhododendron, Troène.

Symptômes similaires à ceux engendrés par le Phytophtora, mais les symptômes sur le feuillage n’apparaissent que lorsque la destruction de la partie souterraine est assez avancée (de l’ordre des 2/3 du système racinaire), pour entraîner un déficit en eau et sels minéraux.

De ce fait, en cas de sécheresse importante, un arbre sain, en apparence, peut dépérir en quelques semaines (mort par apoplexie).

A l’automne, au pied des arbres, aux racines largement colonisées par l’armillaire, croissance de touffes de champignons à chapeau couleur de miel, à lamelles et à anneaux, caractéristiques de l’armillaire de miel.

Sur le système racinaire

Sur le front d’avance du champignon entre l’écorce et le bois des racines et du collet, lamelles en palmettes de mycélium blanc à l’aspect de peau de chamois.

Sur les racines mortes et dans la terre, cordons noirs de mycélium aggloméré, très résistants. Forte odeur de moisissure. Pourriture sèche fibreuse ou spongieuse du bois

Caractéristiques

Les pourridiés sont favorisés par les sols humides et riches en matières organiques.

Le pourridié agaric est une maladie à foyer persistant dans le sol.

Le champignon se maintient sur les souches pendant de longues années. En conditions favorables, sol très humide et à faible teneur en oxygène, il émet des cordons mycéliens qui progressent dans le sol, colonisent des bois morts ou contaminent des racines d’espèces ligneuses sensibles.

La maladie peut évoluer en cercles concentriques ou de proche en proche sur une ligne de plantation. Son extension est favorisée par sa polyphagie.

lutte

Lutte difficile et de longue haleine si l’armillaire est décelée au jardin

  • Éliminer les plants et les arbustes malades, quand leurs dimensions le permettent, ainsi que la terre entourant les racines. Extraire le maximum de racines restées dans le sol.
  • Brûler plants et racines.
  • Éliminer les souches mécaniquement ou à l’aide de produits dévitalisants.
  • Isoler un arbre ou un foyer infectieux en creusant autour une tranchée profonde de 60 à 80 cm.
  • Laisser les trous d’extraction à l’air libre une année (lumière et aération inhibent le champignon).
  • Sur les zones nettoyées, semer des annuelles pendant 4 ou 5 ans pour permettre l’épuisement des sources nutritives ligneuses encore présentes dans le sol.
  • Ne pas planter d’espèces sensibles.
  • La lutte préventive :

    Repérer les zones à risques : Sols lourds, gorgés d’eau, proximité de bois, anciennes vignes, pépinières ou bois, présence de souches.
    Drainer le sol, améliorer la structure du sol (apport de matière organique, amendements calciques.
    Veiller à la nutrition des plantes (notamment phosphocalcique).

  • Maryvonne Decharme
Pourridié laineux

Espèces sensibles :

Aubépine, agrumes, Avocatier, buis, Jasmin, Noyer, Pommiers d’ornement, Pyracantha, Vigne, Vigne vierge,
Cerisier, Pêcher, Prunier, Lavande, Pivoine.

Symptômes

– Sur les parties aériennes :

Dépérissement progressif semblable à celui provoqué par l’armillaire mais vraisemblablement plus rapide car le champignon émet des toxines véhiculées par la sève, capable d’engendrer des symptômes foliaires.

– Sur le système racinaire.

A la surface des racines : enveloppe de mycélium floconneux blanc puis gris ayant une consistance de toile d’araignée.

Pas de pourriture du bois.

Caractéristiques

La biologie du pourridié laineux est mal connue.

A l’inverse de l’armillaire, ce champignon est défavorisé par les conditions asphyxique du sol. Il se développe en surface, en raison de besoins importants en oxygène.

Lutte

– La lutte biologique à base de Trichoderma harzianum et Trichoderma viride (champignons antagonistes présents dans le sol), peut avoir un intérêt en sol riche en matières organiques (nécessaires à leur survie). D’après J.-P. Thorez, l’apport de farine de luzerne ou de céréales peut activer leur prolifération.
– Arracher les souches des végétaux malades.

    Éliminer les restes des racines laissés dans le sol et les brûler.
    Améliorer la structure de la terre de remplacement.
    Ne replanter que des espèces peu sensibles.

Maryvonne Decharme

Pourriture grise

Le Botrytis cinerea est un champignon qui envahit les tissus blessés, morts ou sains à le faveur d’un excès d’humidité.

Plantes le plus souvent attaquées

Annuelles, bisannuelles, vivaces, rosiers et bulbes (boutures et fonte des semis)

Symptômes

Pourriture sur feuilles, tiges et surtout boutons floraux (feutrage grisâtre). Les plantes noircissent et meurent en devenant un foyer infectieux. La maladie se propage.

Conditions favorables

Temps frais et humide. Très virulent sous abri. Traiter d’avril à septembre.

Moyens de lutte et traitement

Supprimer les parties malades. Ne pas trop serrer les plantes. Aérer les serres.
Utilisation préventive et curative de « Chitosan » et autres purins riches en silice.

Rouilles

Les rouilles sont provoquées par des champignons produisant une abondance de spores jaune orangé, roux plus ou moins foncé (parfois noire), couleurs caractéristiques à l’origine de la dénomination de ces maladies. Ces champignons sont des parasites obligatoires, ne pouvant se développer que sur un végétal vivant, et dont les espèces sont hautement spécialisées, au niveau du genre, de l’espèce, ou de la sous-espèce.

Le cycle évolutif de ces champignons est complexe, caractérisé par l’émission successive de plusieurs sortes de spores naissant dans les organes différents.

CYCLE

Exemple de la rouille du rosier

Au printemps :

  • 1ère phase :
    le cycle débute par la formation sur les organes verts, sur les feuilles à la face supérieure, de minuscules fructifications groupées en plages de quelques mm. Elles passent souvent inaperçues, mais elles ont un rôle majeur dans l’évolution du cycle en assurant les processus sexuels. Ceux-ci aboutissent à la production des fructifications suivantes (les écidies)
  • 2ème phase :

sur le rosier, ces nouvelles fructifications apparaissent sur les tiges, les ovaires, les feuilles (dans ce cas à la face inférieure à l’aplomb des précédentes). Ce sont des pustules, souvent déformantes, libérant des amas de spores orangé vif. Elles sont relativement peu nombreuses. Ces spores disséminées par le vent, vont propager la maladie, sur les autres rosiers.

Chez d’autres espèces de rouilles, ce stade présente des faciès morphologiques différents (sur feuilles d’anémone, de poirier, aiguilles de pin par exemple).

En période estivale :

  • 3ème phase :
    cette contamination de printemps engendre la formation à la face inférieure des feuilles d’une multitude de pustules punctiformes pulvérulentes orangées libérant un nouveau type de spores (les urédospores) contaminantes. Elles vont se multiplier au cours de plusieurs générations successives pendant l’été. Elles vont ainsi contaminer un grand nombre de plantes. Elles sont de ce fait la cause du caractère épidémique des rouilles.
  • 4ème phase :
    En fin d’été, la dernière génération de spores se forme dans des pustules identiques (aspect et dimension) mais dont la sporée est noire. Ces spores (téleutospores) constituent la forme de conservation hivernale du champignon, elles vont se maintenir en l’état sur les feuilles tombées à terre. Au printemps elles germent en émettant de minuscules spores qui transportées sur les jeunes organes seront le point de départ de nouveaux cycles.

    Variations cycliques

    Une rouille à cycle complet présente successivement toutes les phases précédemment décrites. Ce cycle peut se dérouler :

    • Aux dépens d’une seule plante telle que la rouille du rosier : c’est une rouille autoxène. Ces rouilles sont peu nombreuses.
    • Aux dépens de deux plantes botaniquement différentes mais situées dans le même voisinage : c’est une rouille hétéroxène. Les 2 premières phases du cycle se réalisent sur un hôte primaire, les suivantes sur un hôte secondaire. Exemple : rouille de l’anémone (hôte primaire) et du poirier (hôte secondaire).

    Une rouille est à cycle incomplet, si une, deux, ou trois phases font défaut. Le plus souvent ce sont les 2 premières phases qui sont inconnues (exemples : les rouilles du glaïeul, du pélargonium). Dans d’autres cas le cycle est réduit à la dernière phase (exemples : la rouille de la rose trémière, la rouille blanche du chrysanthème).

    Symptômes

    Sur plantes florales, arbuste et feuillus, les symptômes les plus spectaculaires sont ceux de la 3ème phase de développement d’une rouille: sporée rousse, brun  orangé ou plus ou moins foncé, poudreuse.

  • Les symptômes de la 4ème phase peuvent être poudreux et généralement d’un ton plus foncé que les urédospores. Chez de nombreuses rouilles, ils sont recouverts par la cuticule et non déhiscents.

  • Les symptômes de la 2ème phase sont de morphologies diverses, certaines limitées par une membrane blanche qui finit toujours par se déchirer et libérer une abondante masse de spores jaune orangé.

    Dégâts

    L’incidence d’une rouille est variable selon le couple espèce végétale – espèce de champignon.

    Elle peut se manifester par un effet essentiellement inesthétique (rouille du millepertuis), une diminution de la vitalité plus ou moins associée à un jaunissement suivi d’une chute du feuillage (rouille de l’œillet des poètes, rouille du Fuchsia, rouille du rosier), un dessèchement du feuillage (rouille du glaïeul). Sur d’autres cultures, les céréales par exemple la rouille noire a entraîné des pertes d’une importance telle, que ceci a justifié la création et l’utilisation obligatoire de variétés résistantes à cette maladie.

    Incidence des conditions du milieu

    Les rouilles sont des maladies bien adaptées aux climats tempérés. Elles nécessitent en général des températures douces et une hygrométrie élevée. Les températures optimales de germination des spores se situent en effet entre 11°C et 23°C. Celle-ci s’effectue dans un film d’eau ou dans une atmosphère proche de la saturation.

    Exception : la rouille du Mahonia évolue entre 0°C et 20°C avec un optimum à 8°C. Cette rouille débute tôt au printemps et termine son cycle au cours de l’automne et de l’hiver suivant.

    Stratégie de lutte

    Le risque encouru par le développement d’une rouille est diversement apprécié selon l’espèce attaquée, la période de l’année, l’emplacement de la plante au jardin (arbre ou arbuste isolé, culture sous-abri, gazon…).

    Éliminer les sources de maladie

    - Ramasser ou enfouir les feuilles tombées (support de la forme hivernante)

    - Éviter la proximité des hôtes alternants

    - Désherber (certaines mauvaises herbes sont des hôtes alternants)

    - Gazon : tontes courtes à intervalles rapprochés en stimulant la croissance par apport d’engrais et arrosages si nécessaire.

    Lutte chimique

    Quand elle est jugée indispensable ou seulement nécessaire, la lutte chimique doit être préventive et mise en œuvre dès l’apparition des premières pustules ou mieux auparavant si la maladie a été observée dans un environnement proche des plantes concernées.

    Les traitements par produits naturels sont efficaces.

    Maryvonne DECHARME