Sortie visites de jardins du 21 juin 2014
Jardins de Kérusten
Nous avons rendez vous ce matin aux JARDINS DE KERUSTEN dans la campagne de Ploerdut. Par cette journée ensoleillée, il est appréciable de stationner à l’ombre des arbres dans cette belle prairie. Philippe et Noëlle nous attendent de pied ferme et nous parlent de leurs jardins au pluriel, il y a tout d’abord 5000m² autour des bâtiments de ferme qui étaient un lieu de rassemblement des maquisards pendant la période 39-45, puis le jardin de 7000 m² ou sont rassemblées plus de 500 variétés de roses anciennes dans une succession d’allées, de chambres tantôt à l’ombre des arbres, tantôt au soleil. Les lianes fleuries s’élancent dans les frondaisons tandis que les rosiers grimpants atteignent des tailles géantes. Les rosiers buissons ont aussi leur place dans ce tableau végétal. Les camellias et rhododendrons font parti du décor, il est facile d’imaginer la floraison de tous les arbustes au long de l’année. La propriétaire est Lorraine, elle a donc eu le beau projet de réunir une collection des plantes obtenues par les Lemoine, horticulteurs Lorrain de la fin XIX° début XX° : Lilas, seringats, deutzias, pivoines, fuchsias et plein d’autres vivaces. Il y a une fabuleuse collection de pélargoniums odorants à l’entrée qui ravit les sens. Nous descendons accompagnés de Noëlle vers la vallée en contrebas de Kerusten, là ou courre une belle rivière dans une zone ombragée de plusieurs hectares entretenus dans la recherche d’un bon équilibre entre le passage des hommes et la vie de la faune sauvage. Philippe prépare chaque année un vin de rose avec les roses de Damas et quelques mélanges perso dont vous trouverez la recette sur le blog de leur site www.kerusten.net Nous pique niquerons à l’ombre des arbres centenaires et pour certains à l’ombre du rosier …………. Après avoir savouré l’apéritif maison, le Kerusten ; sirop de rose, sauvignon et pour que ça pétille de l’eau pétillante dont je tairais le nom.
Jardin de Talascorn à Arzano
Nous nous dirigeons ensuite vers Arzano et la pépinière de Talascorn. Ce n’est pas la pépinière que nous visitons, enfin pas en première intention, mais le jardin privé des anciens propriétaires, et là, c’est le coup de foudre, imaginé les quelques 4000 variétés de plantes mises en scène et identifiées. Stéphane, le maître des lieus nous accompagne et nous conseille, nous raconte les plantes et leurs associations, de couleurs, de feuillage, il est très pointu sur les hydrangeas et donne une leçon de taille qui est différente et se fera en Mars. Pour les Macrophyllas et Serratas, les boutons floraux sont à l’aisselle des deuxièmes feuilles sous la fleur. Pour les arbustifs comme les « Annabelle » le fait de couper plus ou moins bas les tiges donnera des fleurs plus ou moins grosses. Retailler une nouvelle tige sur trois retardera la floraison. Pour les Quercifolias et les Paniculatas atiller à deux yeux sur le bois de l’année. Nous découvrons H. Snell, remontant en septembre, octobre, H. Ayesha et ses fleurs de lilas, l’exubérant H. Alice. N’oubliez pas que les hortensias se boutures très facilement à partir d’avril, en pots placez les boutures prés des bords, pas au milieu, 3 à 4 boutures par pot de 8X8, 2 dans des alvéoles afin de faciliter l’enracinement. Nous nous régalons ensuite dans la magnifique pépinière ou les achats coup de cœur vont bon train.
Créa-paysage, chez Didier Fogaras à Ploemeur
La journée n’est pas finie, direction le bord de mer à Ploemeur entre les carrières de kaolin et la base aéro-navale chez Didier Fogaras et son entreprise Créa-paysage. Grand spécialiste des bambous, Didier est venu en décembre 2012 nous parler de sa passion, les bambous et les graminées. Là, dans son jardin, ils sont mis en scène avec magnificence. Ils nous accompagnent sur les chemins, se proposent dans la perspective d’un point de vue, ils bougent, bruissent, chantent dans la légère brise marine. Il nous présente les B. ramenés du Chili particulièrement touffus et regroupés en une belle masse. Les Fargesias, non traçants, le très beau F. sp ‘jiuzhaigou’ au chaume rouge, F. robusta, F. Angustissima au chaume passant du vert au noir en vieillissant, idéal pour des haies, F. denudata au port retombant. Les bambous géants mais, traçant comme Phyllostachys viridis atteint 10 m. ce grand jardin est entretenu à la main, les machines y sont proscrites, avec pour résultat, une végétation dense et respirant la santé. L’accès à la forêt de bambous est fermée en ce moment car les turgeons fragiles sortent de terre et ils risquent d’être cassés lors du passage des piétons. Nous dégustons quand même une de ces pousses de bambou cassée par un de nos pieds. La plupart des pousses sont comestibles une fois blanchies à l’eau chaude. En passant, nous croquons les fleurs d’hémérocalles, elles sont toutes comestibles, essayez donc!
Yannick Derrien