Variétés
De nombreux sites vous renseignent sur les caractéristiques des variétés, leur résistance aux maladies, leur rendement, leur conservation, etc…
Le site http://plantdepommedeterre.org/ semble complet et permet de comparer les variétés.
Germination des plants et plantation
1 – Germination
Les variétés étant choisies, la première année de culture acheter des plants fin janvier, début février.
Pour faire germer les plants, il importe de les disposer verticalement dans des clayettes (ou boîtes à œufs pour ne pas abimer les germes), rangés côte-à-côte, dans un local tempéré frais, en zone de lumière, sans soleil direct.
La seconde année, on peut éventuellement faire soi-même ses semences en prélevant des petits spécimens calibrage 25/40 mm dans la récolte précédente, sauf si l’on change de variété.
2 – Plantation
Il est préférable de planter des plants germés pour un meilleur démarrage de la culture, plus rapide et donc une récolte plus précoce. Les germes auront de 1 à 2 cm de long et seront assez puissants, colorés, par opposition à des germes de “recherche de lumière” blancs, longs et fins.
Mise en terre fin mars – début avril car les jeunes pousses craignent la gelée. Prévoir de les protéger car les dernières gelées se produisent souvent début avril !
Pour la plantation, les plants seront disposés en rangs, espacés de 70 cm et placés tous les 40 cm sur le rang, à 10 cm de profondeur. Les tubercules sont disposés verticalement, les germes vers le haut. Dans la mesure du possible, les rangs sont orientés nord-sud.
Habituellement les tubercules sont enterrés au fond d’un sillon préalablement ouvert afin de réchauffer le sol.
Le fait de les avoir plantées en fond de sillon, permettra le cas échéant de couvrir les jeunes pousses et ainsi de les protéger des gelées blanches tardives.
Trois semaines après la levée il y aura lieu de les butter. Cette opération consiste à élever une butte de terre sur toute la longueur du rang, au moyen d’une binette. La butte est d’environ 20 cm de haut pour 40 cm de large à la base.
Les tubercules se formeront dans cette levée de terre qui accumule la chaleur.
Il ne faut pas que les tubercules soient à la lumière cause de verdissement : aussi, l’opération de buttage sera reprise, vérifiée et améliorée en juin ce qui permettra également de désherber.
Pour éviter le buttage il est possible d’enterrer les plants à 5 cm de profondeur. Les recouvrir de paille en couche suffisamment épaisse de façon à maintenir les plants à l’obscurité pour que les pommes de terre ne verdissent pas.
Même verte on peut consommer la pomme de terre, une fois cuite. La solanine (verdissement) est détruite par la chaleur.
Sol et exposition
Globalement, les pommes de terre préfèrent la terre acide et redoutent l’excès d’humidité.
Qui dit acidité, dit également pas de chaulage avant mise en place des plants.
De même, il est déconseillé d’ensemencer un sol fraîchement fumé.
Ravageurs – maladies
RAVAGEURS
1. Le ver fil de fer ou larve de taupin, (2 à 3 cm de long, teinte jaune orangée ou ivoire, tête brune, le corps constitué d’anneaux). Celui-ci va s’attaquer aux tubercules et les percer d’un grand nombre de trous de 2 à 3 mm de diamètre. Il est possible de piéger le taupin en enterrant, coupe contre terre, un morceau de pomme de terre repéré par une petite baguette. Il suffit alors de relever les pièges à intervalles réguliers et, bien évidement, de détruire les prises éventuelles.
2. Le plus connu de tous, le doryphore, coléoptère jaune rayé de noir, est particulièrement nuisible par ses larves, qui dévorent rapidement la partie aérienne de la plante. Dès le mois de mai le doryphore pond ses œufs et les larves éclosent et mangent les feuilles rapidement.
L’élimination manuelle, longue, fastidieuse et d’une efficacité aléatoire oblige le jardinier à “visiter” régulièrement ses plantations. Il suffit de retirer le doryphore en mettant une main sous la feuille afin d’éviter que le doryphore tombe au sol. Il va volontairement tomber sur le dos et il vous sera difficile de le retrouver. Regardez toujours sous les feuilles pour voir la présence d’oeufs ou de larves. Couper la feuille et brûlez la.
3. La limace, et particulièrement la grise, qui s’attaque aux jeunes tiges au ras du sol, voire dans leur partie proche de la surface. Regardez bien une jeune pousse cassée car ce n’est pas forcément et complètement le vent. En fin de saison, les limaces s’attaquent aux tubercules eux-mêmes, où elles creusent de grosses cavités.
3. Les rongeurs : Grands amateurs de tubercules, qu’ils évident complètement ! Ils trahissent leur présence par le débouché des galeries d’environ 3 cm de diamètre.
LES MALADIES
- Le mildiou : c’est la maladie principale et redoutée de tout jardinier. Il s’agit d’un champignon, qui survient lors des coups de chaleur qui suivent les pluies ou même les brouillards. Cela commence par des taches sur le feuillage, voire le noircissement de l’extrémité des feuilles, puis du rameau entier et les tubercules peuvent également être atteint. Ils présentent alors des taches vitreuses et peuvent pourrir. Dès l’apparition des taches sur le feuillage, il faut faire très vite !
Le remède, à base de sels de cuivre, n’est apparu qu’en 1880: il s’agit de la “bouillie bordelaise”, d’abord expérimentée sur le mildiou de la vigne. Le traitement consiste à pulvériser les plants, de l’ordre de 3 pulvérisations à 15 jours d’intervalle. A titre préventif, on peut pulvériser une décoction de prêle. Certaines variétés sont plus ou moins résistantes. L’arrosage des cultures de pommes de terre est nécessaire en cas de sécheresse en évitant de mouiller les feuilles.
- La gale : taches comme du liège, petites boursouflures sur la peau des tubercules que l’on découvre à l’arrachage. Ces tubercules restent comestibles, mais il est nécessaire d’enlever les taches par un épluchage plus profond que la normale. La solution, pour éviter l’installation de cette maladie est dans le respect d’un plan d’assolement d’au moins trois ans, voire cinq ans. Les engrais et amendements calcaires seront évités et, en cas de découverte de la maladie, la culture d’engrais verts (Trèfles, Luzerne, Fèverole…) est conseillée.
Anomalie :
La Pomme de terre creuse n’est pas une maladie mais une anomalie due à une croissance trop rapide. Un sol très riche en azote, limiter la fumure à d’autre zones et de l’humidité en excès au début de la formation des tubercules.
Récolte, conservation
Récolte
La récolte des pommes de terre se fera selon les variétés.
En principe, les fanes sont sèches et ne servent plus qu’à repérer le pied.
Lorsque les fanes sont encore vertes, certains préconisent de les couper une à deux semaines avant la récolte, pour favoriser un ultime grossissement des tubercules.
Il n’est pas nuisible, bien au contraire, de dépasser les durées indiquées pour la maturité. Les devancer serait plus gênant.
L’arrachage se fait en s’efforçant de ne pas blesser les tubercules et il est bon de les laisser sur le sol “se ressuyer” quelques heures avant de les rentrer si le soleil n’est pas trop chaud.
Conservation
Au préalable ne conserver que des plants “sains”, sans tâche ni trou.
Le stockage se fera dans un local sec, frais, aéré et sombre.
Pour des raisons de conservation et d’utilisations variables, les différentes variétés ne seront pas mélangées, mais au contraire soigneusement séparées et repérées, voire étiquetées.
Au fil du temps les pommes de terre vont germer. Il suffira de procéder à des dégerminations manuelles. Sinon il existe des produits anti-germes bio.