Les petits fruits rouges

Au verger

Conférence de Claude Bressant

Cassissiers

Le cassis (Ribes nigrum) fait partie de la famille des rosacées, c’est un arbuste de 1,00m. à 1,50 m. de haut, originaire des bords de ruisseaux et de marécages d’Europe centrale, orientale et d’Asie centrale.

Il est cultivé depuis le XVI ème siècle, particulièrement dans la région de Dijon. Depuis cette époque, les propriétés médicinales de ce fruit sont connues : fruit nature ou en infusion de feuilles, le cassis est efficace contre les migraines, la fièvre, les inflammations de la gorge (gargarismes), la goutte et surtout contre les rhumatismes.

De plus, ce fruit est très riche en vitamines C et sels minéraux, sa valeur nutritive reste modeste avec 50 Kcal. / 100 g.

Plantation

Le cassis préfère les expositions nord à nord ouest, il a besoin d’un sol très humide, riche en humus et en éléments nutritifs, moyennement argileux à argileux. La floraison précoce craint le gel, enfin, l’arbuste a besoin d’espace, 1,50 m. entre les plants et 2,00 entre les rangées.

La plantation proprement dite se fera de préférence à l’automne, comme pour les groseilliers, seul le trou sera un peu plus profond, d’une dizaine de cm.

Multiplication

Par bouturage, comme pour le groseillier.

Taille

A l’automne supprimer les tiges faibles ou mal placées, ne garder que 8 à 10 branches par pied. Les rabattre de 1/3 pour stimuler les nouvelles pousses.
Les tiges de 4 ans ne sont plus productives, l’écorce devient sombre, elles sont à supprimer.
Pour voir à coup sûr l’âge des tiges, faire un repérage avec des brins de laines de couleur, noués autour du bois. L’année suivante, une couleur différente sera employée.

Maladies et Ravageurs

Les mesures de protection sont les mêmes que pour les groseilliers

 Rouille des ribes (pustules oranges sous les feuilles) Planter de l’absinthe à proximité des pieds ou pulvériser 3 fois avant la floraison une décoction de prêle ou une infusion d’absinthe.

 Phytopte du cassis : acarien qui provoque une boursouflure des bourgeons – couper et brûler les bourgeons.

 Si la saison est pluvieuse, traiter systématiquement contre l’oïdium, au soufre, avant, pendant et après la floraison.

Attention aux oiseaux, ne pas oublier de tendre un filet protecteur

Variétés

Noir de Bourgogne

Variétés auto incompatibles (elles ont besoin d’une autre espèce pour bien polliniser), récolte mi juillet, un des meilleurs arômes, très coloré

Géant de Boskoop

  • variété auto incompatible (elles ont besoin d’une autre espèce pour bien polliniser)
  • précoce
  • bonne qualité
  • vigoureux

Delbard robusta

  • variété auto incompatible (elle a besoin d’une autre espèce pour bien polliniser)
  • grosses baies
  • bonne qualité gustative
  • peu sensible aux maladies

Andega

  • variété auto fertile
  • début juillet
  • savoureux
  • résistant à l’oïdium

Fraisiers

C’est assurément le plus courant des petits fruits du potager, elle est produite par le fraisier qui fait partie de la famille des rosacées. Sa valeur nutritive 35 Kcal / 100g.

La fraise de culture que nous connaissons aujourd’hui est née près d’ici, dans la presqu’île de Plougastel-Daoulas, du mariage de la fraise des bois locale avec une fraise ‘Fracaria Chiloensis’ rapportée par un certain agent secret Amédée François FRÉZIER, envoyé en Amérique du Sud par le roi de France en 1711.

Les plants rapportés furent hybridés par les soins d’un infirmier de Plougastel vers 1740 puis exploités de manière intensive.

Dès 1766 les archives mentionnent des ventes de fraises de Plougastel sur le marché de Brest.

La production locale est montée jusqu’à 6 000 tonnes par an avant la seconde guerre mondiale.

Par la suite de nombreuses variétés furent crées, tant en Amérique qu ‘en Europe et l’exploitation se propagea dans le sud-ouest et les pays méditerranéens, particulièrement en Espagne.

 

Culture

Plantation

Les fraisiers, demandent une terre humifère, riche en humus et bien drainée (éventuellement, ajouter du sable de rivière et de la tourbe, si la terre est trop compacte). Ces plantes, très gourmandes, épuisent rapidement le sol. Elles doivent être changées d’emplacement tous les 3 ans, éventuellement, en organisant une rotation par tiers.
L’emplacement sera dans la mesure du possible abrité et bien ensoleillé.

L’enracinement, est à la fois profond (jusqu’à 40 cm.) et superficiel . Il demande une terre bien ameublie en profondeur , et que l’on aura enrichie avec du compost.

La meilleure période de première plantation, pour obtenir un rendement optimum se situe en juin juillet, mais les transplantations peuvent s’effectuer dès Avril Mai ou en Octobre.

Les distances de plantation sont de l’ordre de 60 à 80 cm. entre rangs et 30 à 35 cm. entre pieds sur le rang.

Si vous plantez à racines nues, vous prendrez soin de bien écarter les racines, en faisant reposer celles-ci sur un petit dôme de terre. Si vous plantez en motte, ce problème ne se pose pas, mais dans tous les cas, vous veillerez à ne pas enterrer le collet.

Diverses recettes existent, pour assurer un bon démarrage des plants et augmenter le parfum des fruits, au moins la première année, telles que verser du purin d’ortie ou de consoude, dilué, dans le trou de plantation ou mettre une poignée de feuille broyées (ortie ou consoude) au fond du trou de plantation, mais sans que cela soit au contact direct des racines.

Paillage

Après 2 ou 3 semaines d’installation des plants, en ayant tenu le sol propre, il sera temps d’effectuer un paillage complet avec du foin, de la paille, des feuilles ou des fougères , voire des aiguilles de pins, étant bien entendu que les matériaux doivent être secs (par opposition aux végétaux verts).

Ce paillage, d’une épaisseur souhaitable de 3 à 5 cm. présente au moins quatre avantages :

  1. Il empêche les fruits d’être au contact direct du sol, afin de limiter la pourriture.
  2. Couvrant la terre, il ralenti l’évaporation, conserve l’humidité, permet d’espacer les arrosages.
  3. Il limite, sans l’empêcher totalement, la pousse des herbes.
  4. En fin de saison, il s’incorporera au sol, lui fournissant l’humus tant recherché.
Arrosage

L’arrosage, de fréquence variable suivant la nature du sol et les conditions climatiques, est préférable tôt le matin et serait en moyenne d’une fois par semaine. Surveillez bien le feuillage des fraisiers car cette plante sait réclamer.

Une autre méthode consiste à utiliser un paillage plastique noir micro perforé. Ce film, ‘spécial fraisiers’ existe dans le commerce en 1,40 m. de large pour réaliser des planches de 1,20m. utile. Il est souhaitable de profiler le sol en dôme, de 6 à 8 cm. de hauteur, pour éviter la stagnation de l’eau de pluie, d’arrosage ou de la rosée . La mise en œuvre du film est assez délicate, très mince, il est souhaitable qu’il soit correctement tendu.

Les plants seront disposés sur trois rangs, 35cm. entre les rangs, et 50 cm. entre plants sur le rang . La disposition en quinconce (rang du milieu décalé), permet d’avoir 40 cm. en tous sens entre les plants. Le film est entaillé avec un cutter, en croix ou en Y et l’utilisation d’un transplantoir à bulbes facilite la plantation. Les entailles ne devront pas être trop grandes et les premières semaines, il sera bon de lester le film car le vent aura tendance à le soulever, avec risque de déchirement.

 Si le film empêche l’apparition généralisée d’herbes indésirables, cela n’exclu pas qu’elles apparaissent au voisinage immédiat du fraisier , solidement implantées, particulièrement après un hiver sans surveillance.

La chaleur absorbée par la teinte noire est bénéfique pour la production, mais semble prolonger la floraison des espèces remontantes au delà du raisonnable. (jusque fin octobre)

Avec ce type de culture, il parait souhaitable de refaire sa plantation de fraisier tous les deux ans car, les fraisiers, ‘étranglés’ par le plastique ont tendance à se ‘déchausser’ et la production en troisième année fléchit de manière notable.

Enfin, procédé d’arrosage bien pratique sous plastique : pose d’un tuyau poreux avant plantation (1 tuyau par ligne de plant) tuyau qu’il suffit de raccorder au réseau d’arrosage de temps à autre et sans se préoccuper de l’heure ou de l’ensoleillement. Fonctionne à partir de 1,5 bar.

Le tuyau poreux, peut être remplacé par un tuyau apparent avec un goutteur à chaque pied de fraisier, technique utilisée dans le maraîchage sous tunnel. 

Reproduction des fraisiers

Le mode le plus courant consiste à utiliser les stolons (appelés également gourmands ou coulants) émis par le pied mère. Trop nombreux, ils épuisent la plante aussi n’en conserver qu’un minimum (1 ou 2 par pied) et plutôt en fin de saison Les stolons seront dirigés vers un godet rempli de terreau enterré si possible ou vers un espace de terre libre La partie feuillue sera maintenue au contact de la terre humide par un cavalier ou un caillou. Les prolongements des stolons vers un second bourgeon seront coupés.

Après complet enracinement, 4 à 6 semaines, il sera possible de couper ce ‘cordon ombilical’ et de disposer librement du jeune pied.

Il est à noter que certaines variétés n’émettent que peu ou pas de gourmands par exemple, ‘la Mara des bois’ ou création plus récente une fraise des bois ‘Reine des Vallées’.

Dans ce dernier cas, il y aura toujours possibilité de dédoubler les vieux pieds, lorsque ceux-ci présentent plusieurs têtes, mais avec une faculté de reprise plus délicate et donc plus lente.

La reproduction par stolon ou dédoublement, est agréable et économique, mais ne présente aucune garantie sur l’aspect sanitaire des nouveaux plans. Les virus peuvent entraîner une dégénérescence rapide de la culture.

Les plans de fraisiers sélectionnés du commerce, sont en principe garantis indemnes de tout virus. Il est recommandé de renouveler la plantation tous les 4 ans mais quelle fortune !

Les variétés modernes de fraisiers sont protégées et leur multiplication est interdite. Cette clause figure souvent sur l’étiquette qui accompagne la barquette de plants.

Autre moyen de reproduction : le semis . Réservé aux gens patients et obstinés, semble très peu utilisé et ne paraît devoir présenter de résultat valable que la seconde année au mieux.

Variétés

Favette

 

  • variété non remontante
  • très précoce, récolte en mai
  • gros fruits fermes, très sucrée

Gariguette

 

  • variété non remontante
  • précoce, récolte début juin
  • remontée possible en sol très fertile
  • fruits allongés très parfumés, c’est une création de l’INRA de Montfavet, en 1977.

Gento

 

  • variété remontante
  • gros fruits
  • bonne productivité
  • savoureuse.

Mara des bois

 

  • variété remontante
  • récolte de fin juin à Septembre et plus
  • parfum de fraise des bois 

Ostara

  • remontante
  • production de juin à octobre
  • savoureuse
  • craint la sécheresse

Rabunda

  • remontante
  • récolte de juin à octobre
  • productive
  • résiste aux maladies.

Cueillette et conservation des fruits

La fraise est un fruit particulièrement fragile et dont la cueillette doit se faire avec précaution.

Le pédoncule du fruit doit être coupé tout en maintenant la tige porteuse des futurs fruits déjà en formation et sans choquer ces derniers. Attention : certaines fraises sont cachées parmi le feuillage et il ne faut surtout pas en oublier. En effet, les abandonnées finiront par pourrir et il faudra quand même les enlever, pour limiter le risque de contamination.

La fraise se conserve de 24 à 48 heures, éventuellement au réfrigérateur, elle ne supporte pas la congélation qui dénature le parfum.

 

Framboisiers

 

Les framboisiers (Rubus Idaeus, famille des Rosacées) existent dans les forêts d’Europe depuis des millénaires.

D’après la légende grecque, la framboise était blanche, jusqu’au jour où la nymphe Ida, nourrice de Zeus voulu faire goûter ces fruits au bébé Dieu. Elle s’égratigna le sein aux épines de la plante et les baies prirent alors la couleur de son sang.

Le framboisier se nomme également « ronce du Mont-Ida »

Il était utilisé comme plante médicinale dans le bassin méditerranéen il y a déjà 3000 ans. Les fruits, comme les feuilles, en infusion sont réputés efficaces contre les rhumatismes, les troubles digestifs et bénéfiques pour les diabétiques et ceux qui souffrent de troubles de la vésicule biliaire. Valeur nutritive 38 Kcal / 100g.

 

Culture

Plantation

Les framboisiers aiment les sols légers, riches en humus, à tendance acide (Ph 5,5 à 6,2) et bien drainés. Ils ont besoin d’une bonne fraîcheur permanente autour de leurs racines superficielles, d’où la nécessité d’un paillage, comme pour les fraisiers.

Exposition ensoleillée ou légèrement ombrée (se souvenir qu’à l’origine, ils poussaient à l’orée des bois) Dans un sol bêché profondément et amendé par une bonne fumure organique, planter en lignes espacées de 1,20 m. environ (si on veut une récolte importante) et faire des trous de 8 à 10 cm. de profondeur, espacés de 0,50m. Comme pour les fraisiers, ne pas hésiter à mélanger sable de rivière et tourbe, si la terre est trop lourde.

Prévoir un bon tuteurage car les tiges graciles risquent de s’affaisser sous le poids des fruits.

Le framboisier étant une plante ‘drageonnante’, il est souhaitable de prévoir 2 rangées de tuteurs et fils de fer, espacées de 40 cm., disposées de chaque côté de la ligne de plantation. Sur chaque rangée, des piquets bois de 1,20 m. à 1,50 m. hors sol, espacés de 3 à 4 m., sur lesquels seront tendus horizontalement trois cours de fil de fer.
Une semaine environ après la plantation, installer une bonne couche de mulch (3cm. environ) autour des plants.

Taille

La taille pour les variétés non remontantes peut se faire à la fin de l’été sur les tiges ayant fructifié.

Pour les variétés remontantes , tailler en 2 temps :
 après la fructification automnale, on coupe l’extrémité des pousses qui ont porté des fruits, les rameaux de la partie inférieure fructifieront l’année suivante.

 Après cette seconde fructification, en juillet couper au ras du sol ces tiges qui, laissées en place se dessècheraient, de jeunes pousses vont prendre le relais et fructifieront en abondance en septembre-octobre de la même année.

Reproduction

Le cycle végétatif et productif du framboisier se répartit sur 2 ans, aussi ne pas rabattre les drageons de l’année, qui fructifieront l’année suivante, alors que les tiges qui ont porté les fruits vont mourir, sauf pour les variétés remontantes.

Ne laisser que 6 à 8 pousses autour de chaque pied-mère.

Au débourrage de printemps, on coupera les tiges mortes qui ont fructifié l’année précédente si elles n’ont pas été coupées à l’automne. On peut prélever les drageons trop éloignés du pied mère pour effectuer de nouvelles plantations.

Maladies et Ravageurs

Les framboisiers sont rarement malades, quelquefois:

  • botrytis ou pourriture grise, maladie classique par temps très humide et chaud. Supprimer et brûler les parties atteintes.
  • un petit ver blanc, larve de la mouche du framboisier : planter des myosotis au milieu de vos framboisiers.
  • les coléoptères (Byturus tometosus) qui produisent ce ver, se posent et s’accouplent sur les framboisiers, en mai – juin. Les récupérer et les détruire Secouer les branches porteuses de ces insectes pour les faire tomber dans un récipient d’eau bouillante. Si l’invasion est trop importante, on peut traiter avec un produit à base de pyrèthre ou de roténone.
  • galles et taches, sur les tiges (cécidomyie) couper et brûler les tiges contaminées. Traiter comme ci-dessus, pyrèthre ou roténone.
  • Si champignon (Didynella applanata) : couper et brûler les plantes malades. Traiter à la bouillie bordelaise.
  • Les oiseaux sont très friands de framboises (comme de fraises et de cerises) et le moyen de protection le plus simple est un filet tendu enveloppant la plantation. Pour cette opération, les piquets tuteurs seront d’un grand service. Le dispositif est à mettre en œuvre dès l’apparition des premiers fruits rouges et murs.
Consommation

La cueillette se fait lorsque les fruits sont rouges foncé et se détachent facilement. Ensuite tous les 2 ou 3 jours suivant le temps

Crues, avec du sucre et éventuellement un peu de crème fraîche, c’est un plaisir incomparable.

Ce fruit se congèle bien et contrairement à la fraise, reste très présentable .

Lloyd George

 

  • variété non remontante
  •  ancienne
  • précoce
  • résistante aux maladies
  • très bonne qualité gustative

Malling promise

 

  • variété non remontante
  • précoce
  • gros fruit de table, bonne qualité
  • réussi mieux en terrain calcaire

Willamette

  • récolte mi-saison
  • productive
  • vigoureuse
  • particulièrement adaptée aux régions chaudes et humides

Zeva

 

  • variété remontante
  •  récolte mi août – septembre
  • fruits gros d’excellente qualité

Héritage

 

  • variété remontante
  • récolte de septembre – octobre
  • bonne productivité
  • rustique 

Groseillers

Les groseilliers (Ribes Rubrum- famille des saxifragées ou grossuliariacées) sont originaires de l’hémisphère nord, dans une zone s’étendant de l’Europe à la Mandchourie.

Dès le XVème siècle, par sélection, les jardiniers ont gardé les variétés les plus douces et les plus grosses.

Le groseillier se présente en général sous forme d’arbuste buissonnant de 1,50 à 1,80 m. de hauteur sur 50 à 60 cm. de large.

Actuellement, pour des besoins de production et de cueillette plus aisée , il peut être conduit en haute tige ou palissé en haie.

Un pied adulte peut produire de 4 à 6 kg. de fruits.

En raison de leur faible teneur en sucre (5%), de leur richesse en vitamines C et en sels minéraux, les groseilles sont particulièrement bénéfiques pour la santé, mangées crues entières ou sous forme de jus. Valeur nutritive 35 Kcal / 100 g.

Grâce à leurs pépins, elles favorisent le transit intestinal, mais gare aux personnes qui ont les intestins fragiles, en particulier des problèmes de diverticules : ce fruit est alors à prohiber comme d’ailleurs les framboises, tomates, raisins ou autres fruits à pépins. La groseille est diurétique et indiquée contre les rhumatismes.

De plus en plus rare dans le commerce et même dans les fermes où leur culture est délaissée, la groseille trouvera sa place dans votre jardin pour vous fournir de quoi faire salades de fruits, tartes, gelées etc., sa haute teneur en pectine, permet la prise naturelle des gelées, en association avec d’autres fruits : framboises ou fraises.

Plantation

Planter de préférence à l’automne, dans un emplacement abrité du vent, ensoleillé, orienté à l’est, voire légèrement ombragé.

Le groseillier prospère dans presque tous les sols ayant une bonne teneur en humus et en éléments nutritifs avec une préférence pour un sol de PH compris entre 5,8 et 6,8.

Faire un trou de 0,40 m. x 0,40 m., d’une profondeur d’environ 30 cm., bien ameublir le fond, mélanger à la terre enlevée un compost bien décomposé. Après mise en place du plant, combler avec ce mélange.

Dans le cas d’un sujet à racines nues, il y aura lieu de ‘praliner’ ses racines avant plantation, de veiller par ailleurs au bon étalement de celles-ci . Après comblement du trou, tasser légèrement, en ménageant une petite cuvette, pour les arrosages futurs, qu’ils soient naturels ou manuels. Recouvrir le sol d’un mulch ou paillis autour de cette nouvelle plantation.

Dans le cas d’une plantation en série, espacer les arbustes d’environ 1,00 m.

Reproduction

Elle se fait en général par bouturage.

Prélever des rameaux de l’année, d’août à septembre, de la grosseur d’un crayon, supprimer l’extrémité et les feuilles de façon à garder une tige d’environ 30 cm. Gratter le bas de cette tige, passer éventuellement dans une hormone de bouturage et piquer en place en laissant 2 ou 3 yeux hors du sol. Espacement entre les boutures : 15 à 20 cm. Le sol devra être assez riche en compost. Humidifiés régulièrement, ces plants seront prêts à être mis en place définitive dès l’automne suivant.

On peut également procéder par marcottage.

Taille

On ne taille que si la température est supérieure à 0°C en février et mars. Sur les jeunes arbuste, on conserve 5 à 6 pousses vigoureuses que l’on rabat à 1/3 de leur hauteur.

Les tiges superflues et les bois morts seront coupés au ras du sol. Sur les arbustes plus âgés, on peut laisser 8 à 10 charpentières. C’est sur le bois de 2 à 3 ans que le groseillier produit le mieux et cette production, sur un sujet bien taillé, peut durer 20 ans.

Maladies et ravageurs

Une bonne prévention des maladies consiste à arroser les arbustes 2 ou 3 fois au printemps avec un purin d’orties dilué.

 Les pucerons : Traitements habituels avant récolte (infusion de tanaisie)

 Oïdium : ou plutôt , maladie voisine dite ‘gris du groseillier’ Couper et brûler les rameaux atteints.

 Anthracnose : Champignon provoquant des petites taches brun noir sur les feuilles. Brûler les feuilles. Bouillie bordelaise sur arbuste et le sol ou pulvériser une infusion d’ail et d’oignon.

 Coulure : peut-être provoquée par le gel, temps froid et humide ou au contraire par une sécheresse excessive, également par des racines endommagées.

Variétés

Junifer

  • récolte à partir de fin juin
  • fruits rouge vif, fruités.
  • très vigoureux et productif 

Red-Lake

  • récolte début juillet
  • gros fruits parfumés
  • très productif mais sensible à l’oïdium

Blanka

  • récolte 1ère quinzaine de juillet
  • blanche
  • juteuse, parfumée
  • résistante.

Gloire des Sablons

  • récolte 2ème quinzaine de juillet
  • productive
  • rose
  • saveur douce

Groseilliers à Maquereaux

Ribès uva-crispa ou R. grossularia, famille des saxifragacées –

Petits arbustes buissonnants très épineux qui atteignent 1,00 m. de haut et prospèrent en régions de climat frais.

A ce titre, ils sont très cultivés et appréciés en Angleterre, d’où vient d’ailleurs le nom car les fruits entrent dans la composition de sauces accompagnant ce poisson.

Leurs épines généralement importantes, peuvent constituer un élément défensif dans les haies.

Les modes de culture et de multiplication ne diffèrent pas de ceux appliqués aux groseilliers traditionnels.

Ils sont très rustiques et productifs.

Variétés

Invicta

  • récolte fin juillet mi-août
  • très épineux
  • fruits blancs jaunes
  • très productif.

Captivator

  • récolte début juillet
  • sans épine (inerme) 
  • saveur douce