Bonsaï, restons simple pour se faire plaisir

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En 2003, dans les Landes de LANVAUX, deux passionnés irréductibles, Yves Lurné (1964-2020) et Jean-Marc Joubert, se sont associés et ont créé « Les bonsaï de Lanvaux »… pour faire partager la passion des bonsaï par des cours d’initiation et/ou de perfectionnement dans l’esprit du bonsaï Chinois.

Jean-Marc Joubert et Gérard FOUCAULT sont venus avec de nombreux bonsaï pour le plus grand plaisir des personnes présentes.

Les créateurs de ces bonsaï les accompagnaient et ont ainsi pu échanger avec l’auditoire.

Le thème de cette conférence est de présenter l’origine du bonsaï et de donner des conseils.

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L’ORIGINE

Il y a environ quatre mille ans les Égyptiens ont commencé à cultiver des plantes en pot.
Les Grecs, Babyloniens, Perses et Indiens en copièrent la technique.

A l’ère de la dynastie des Han (-206 à 220). Les Chinois furent les premiers à cultiver des arbres dans des pots dans un but esthétique. A cette époque, on ne parlait pas encore de bonsaï, mais de penjing (représentation d’un paysage dans une coupe).

Peu après, sous la dynastie Qin (220 – 581) apparurent les pénzāi (arbre unique dans une coupe).
A partir du 12e siècle, le prélèvement d’arbres nanifiés par leurs conditions de vie dans la nature évolua vers une culture d’arbres formés petit à petit à force de travail et de modifications.

Au 11e siècle au Japon, après l’entrée du bouddhisme zen, des influences nouvelles venues de Chine apparaissent au Japon imprégnant principalement les hautes classes de la société.

Les bonsaï sont assimilés à des objets d’art qui symbolisent l’éternité et l’harmonie entre l’homme et la nature. Ils sont signe de grandeur pour les seigneurs de l’époque et les nobles de la cour.
Objets de luxe, ils évoquent un nouvel état d’être dont le raffinement est poussé à l’extrême.

Au XVIe siècle, la bourgeoisie étudie à son tour le raffinement de cet art de vivre.
En 1644 un fonctionnaire chinois, fuyant la domination mandchoue, emporte sa collection avec lui et initie quelques Japonais à la culture des arbres en pot appelés bonsaï.

En EUROPE, lors de la troisième exposition universelle de Paris, en 1878, les européens découvrent les bonsaï et la vogue de l’orientalisme fait connaître les bonsaï qui symbolisent le raffinement nippon.

Sur des documents d’archives, les bonsaï avaient des formes absolument différentes des bonsaï modernes. Leur codification actuelle date d’après la dernière guerre mondiale.

Au milieu des années 1980 Rémy Samson*, fait découvrir aux Français les bonsaï.
Des revues, des clubs se multiplient, puis l’engouement grand public diminue en grande partie à cause d’un manque de connaissances des vendeurs qui ne sont pas en mesure de conseiller les clients pour assurer la survie des arbres.

L’importation et la production se développent en se professionnalisant, avec des techniques de plus en plus sophistiquées en provenance du Japon.

NB : Isabelle et Rémy SAMSON ont importé et commercialisé à Chatenay Malabry des bonsaï pendant plus de 40 ans et publié de nombreux ouvrages destinés aux amateurs.
Sources : Wikipedia, « Comment créer et entretenir vos BONSAÏ » d’Isabelle et Rémy SAMSON

COMMENT DÉBUTER ?

Quels arbres ou arbustes choisir ? – pour l’intérieur ou l’extérieur ?

La majorité des bonsaï restent à l’extérieur. Nous avons un choix suffisant parmi les arbres de nos forêts (charme, érable champêtre).

Certains arbres ou arbustes sont considérés comme bonsaï d’intérieur comme les ficus, schefflera, crassula.

Comment se procurer son futur bonsaï ?

A partir d’une bouture : possible à condition de la laisser grandir en terre pour obtenir un plant pouvant être travaillé.

En pépinière : certains pépiniéristes proposent un choix important d’espèces et variétés déjà en pot pour un coût modéré.

Par prélèvement : il est possible (avec l’accord du propriétaire du terrain) de trouver :

– des jeunes arbres

– des arbres provenant d’arrachage de haies ou devenus indésirables.

Dans le deuxième cas nous obtiendrons plus rapidement notre bonsaï.

Comment le choisir ?

Déterminer son potentiel en l’observant soigneusement pour voir ou imaginer ce que l’arbre peut nous offrir comme possibilités d’évolution dans sa forme.

Exemples en photos : droit, un seul tronc (penché retombant, tourmenté), tronc multiple, une seule racine, forêt…

Quelle grandeur ? Mini bonsaï ou Mame (c’est-à-dire qu’on peut le tenir dans une main pour le porter), les classiques (deux mains) jusqu’aux grands (4 mains ou plus) dont le poids avoisine les 80 kg).

L’imagination est essentielle, elle permet d’observer comment se comporte l’arbre.

Après prélèvement d’un plant

La première tâche consiste à préparer les racines pour une vie dans un pot.

On commence par couper son pivot et raccourcir les racines en conservant le maximum de radicelles. L’objectif est d’obtenir une ramification des racines la plus dense possible.

Avant la mise en pot prévoir de placer un morceau d’ardoise ou une pierre plate sous l’axe de la plante afin que les racines s’étalent horizontalement.

Des images détaillées expliquent comment s’y prendre pour tailler les racines et mettre l’arbre en pot en faisant un dôme de terre sur lequel on place l’arbre.

Les conseils concernant les bonnes pratiques pour maintenir un bonsaï en bonne santé étant nombreux, en voici les principaux :

Quels sont les signes pour décider le rempotage ? : soulever délicatement l’arbre, si le tronc bouge et les racines non visibles on ne rempote pas. Attendre…

A quel moment rempoter ? : pour les feuillus quand l’arbre bourgeonne, les conifères entre début mars jusqu’à mai et les bonsaï intérieurs d’avril à juin. Pas en hiver.

Quelle terre utiliser ?

Mélange terreux standard : feuillus…

1 part de terreau + 2 parts de terre végétale + 2 parts de sable siliceux

Mélange bien drainant : résineux…

1 part de terreau + 1 part de terre végétale + 3 parts de sable siliceux.

Mélange pour plante de terre de bruyère (non calcaire) : azalée

1 part de terreau + 1 part de tourbe + 2 parts de terre de bruyère.

Le rempotage a deux fonctions :

– permettre le travail sur les racines

– apporter des nutriments.

Des explications détaillées montrent comment procéder (taille des racines, préparation du réceptacle, positionnement de la plante dans le pot…).

Quel emplacement pour votre bonsaï

Hors période de froid, les arbres doivent être placés sous une ombre légère à l’abri du soleil brûlant.

L’hiver, les pots doivent être placés directement sur la terre, si possible dans une zone aménagée.

Dans tous les cas, le protéger du vent.

L’arrosage

Le volume de terre des pots étant restreint, il est nécessaire d’arroser régulièrement pour maintenir une fraîcheur indispensable. Ne pas oublier de vaporiser la plante.

En été deux arrosages par jour sont nécessaires. En cas d’absence privilégier l’arrosage automatique programmé.

Les engrais

Le bonsaï pousse dans très peu de substrat. De ce fait, il est nécessaire de le « nourrir » afin qu’il ne présente pas de carence.

La meilleure période est en septembre et octobre car les futurs bourgeons se préparent en automne… sauf si l’arbre est malade en souffrance.

Une application pratique a terminé cette sympathique conférence où les échanges ont été très nombreux.

Si vous souhaitez en savoir plus… calendrier bonsai 2024