Présentation des thèmes abordés :
Ce samedi 14 décembre Henri Dagorn, ancien chef d’exploitation au lycée de Kerplouz, est venu faire le bilan de l’année potagère 2024. Des échanges ont permis de comparer les résultats obtenus par les adhérents, selon les variétés produites et leur expérience personnelle.
Il a ensuite présenter les principaux éléments à prendre en compte lors de la création d’un verger. Une présentation de la taille de formation d’un arbre fruitier à partir d’un scion pour obtenir un Gobelet a permis de répondre aux questions pratiques.
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1ère Partie – Le bilan de la saison 2024
Le bilan : La fin de l’hiver et le printemps étaient très doux avec des températures largement supérieures aux moyennes depuis 1950.
Fin mars et la 1ère quinzaine d’avril, 0,50 à 1°C supérieure à la normale. Les gelées rares n’ont pas provoqué de dégâts importants sauf le 21 avril :
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Dégâts sur les pommes de terre,
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Dégâts sur les jeunes semis,
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et sur les fleurs des arbres fruitiers.
Les températures et les précipitations : Une forte à moyenne pluviométrie au début du mois d’avril (9 jours). Du fait de la saturation en eau pour les sols naturellement argileux, le réchauffement du sol a été lent et a perturbé la germination de certaines graines.
Puis le retour de la pluie le 27/04 avec des orages le 28/04 a maintenu une forte humidité. Nous n’avons pas eu de périodes sèches. Les limaces et les escargots avaient toutes les conditions idéales pour consommer les plantules des jeunes semis.
Durant le mois de mai, les températures dans le prolongement de la deuxième quinzaine d’avril assez fraîches ont induit les premiers jours de mai sans chaleur. On a même frôlé les gelées en matinée du 3 et 5/05.
La vague orageuse de 1/2 mai a brusqué le retour à des valeurs normales de saison. La période estivale a été déficitaire en heure d’ensoleillement.
Remarque : Par manque d’ensoleillement et de température, les abeilles et les insectes en général n’ont pas travaillé normalement.
Les précipitations ont été globalement excédentaires sur l’Ouest et le Sud de la Bretagne avec sur le Finistère, + 34 % par rapport aux moyennes de saison. Le Morbihan et la Loire-Atlantique affichent un excédent de + 23 % à la station de Vannes où encore + 56 % à la station de Saint-Nazaire. En revanche sur les départements de l’Ille-et-Vilaine ainsi que dans les Côtes-d’Armor, les précipitations sont plus conformes aux normales. (-
5 % à Saint-Malo, – 10 % à Saint-Brieuc et + 3 % à Rennes).
Pour l’ensoleillement, le soleil a été très peu généreux, sauf le week-end de l’Ascension entre le 8 et le 11 mai. Après le 12 mai des périodes d’éclaircies ont été plus modestes, ce qui perturbera la croissance des jeunes cultures alors que c’est à ce moment que la pleine végétation s’exprime le plus…
Événement : Ciel souvent nuageux… Par chance entre le 9 et le 11 mai, le ciel s’est dégagé pour observer des Aurores Boréales.
Le bilan des cultures : Malgré des conditions particulières, voici les cultures pour lesquelles le production de légumes ont permis d’être autonome durant l’été 2024.
Les pommes de terre : La variété « O’sirène » précoce, productive et de bon rendement m’a donné satisfaction. Pas de gel sous tunnel mais en plein air la gelée tardive (pas trop grave) a frisé les jeunes pousses.
Les haricots verts : Le sol trop humide et le manque de température m’ont contraint à refaire mes semis, récolte satisfaisante sans rendement exceptionnel.
Les courgettes : Le départ en végétation était lent ainsi que la mise à fleur, l’absence des abeilles a induit des coulures de fleurs. La période estivale était normale…
Les potirons : Pareillement, le début de végétation manquait de vigueur ce qui a eu pour effet de récolter des fruits de petit calibre.
Les butternuts : La croissance a été normale avec un retard et pour anticiper, j’ai procédé au pincement des pousses principales pour avoir une mise à fruit plus rapide et escompter une maturité groupée et pas trop tardive. Résultat satisfaisant avec 19 fruits sur le même pied.
Les tomates : Globalement, la fructification a été normale ainsi que l’état sanitaire sur toute la saison jusqu’à la première gelée qui date de quinze jours qui a mis fin aux récoltes.
Les plants en plein air sous simple bâche n’ont pas tenu et le mildiou a rapidement mis fin à la culture. Sous tunnel, le mildiou s’est installé sur deux variétés (Quimper et Ananas) que j’ai rapidement retiré de l’abri. Je n’ai fait aucun traitement durant tout l’été…
Les variétés qui ont satisfait sont les suivantes : Cœur de bœuf, Noire de Crimée, Poire jaune, Roma, Rose de Berne, Cornue, Black Beauty.
Les concombres : Palissés en plein sud, la production a donné régulièrement avec des calibres moyens.
Les carottes : en ayant conduit la culture de la même manière que les années passées, c’est à dire sous toile ; la germination régulière, un démariage bien espacé n’a pas donné de grosses carottes. Pas d’attaque de la mouche et les dernières récoltes s’annoncent saines et d’un meilleur calibre.
Les poireaux : Les jeunes plants étaient de qualité à la plantation et le développement à peu près normal durant l’été. J’ai procédé à deux tailles des feuilles afin de lutter contre une attaque de rouille. Pas de mineuse ni autres parasites, les récoltes durant l’hiver s’annoncent normales.
Déceptions pour…
Les fraisiers : La fertilisation hivernale avait favorisé une bonne végétation et la mise à fleur généreuse ; Les limaces ont énormément consommé les fraises et la qualité gustative n’était pas au rendez-vous par manque d’ensoleillement.
La rhubarbe : peut-être que la fertilisation n’avait pas été à la hauteur et a induit un rendement plus que médiocre.
La poire de terre : En raison d’une plantation tardive parce que les plantules ne poussaient pas bien en godet, la végétation estivale n’a pas été suffisante et la mise à fleur frileuse me font penser que la récolte sera moins bonne que l’année dernière d’autant que la première gelée a stoppé net la végétation.
En conclusion, la saison a été très particulière avec un manque d’ensoleillement et de température qui ont induit des rendements inférieurs aux années passées. Les périodes d’arrosages ont été très rares voir nulles sauf pour les jardins au sol sableux et drainant.
Quelques réserves sur la conservation des légumes et fruits, particulièrement pour les cucurbitacées qui par manque de soleil ont une écorce fine et fragile qui sera vulnérable aux attaques cryptogamiques.
2ème Partie - La création d’un verger
La création d’un verger demande un temps de réflexion pour être sûr de choisir les arbres fruitiers les mieux adaptés à vos envies et à votre terrain. Voici quelques conseils qui vous aideront à choisir les bonnes variétés mais aussi les bonnes formes, en fonction de votre terrain.
Les éléments à prendre en compte :
L’emplacement du verger
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Étudiez tout d’abord le climat de votre localité. Les durées d’ensoleillement, de froid hivernal et la présence de gelées printanières tardives sont des éléments à prendre en compte dans le choix des espèces et des variétés d’arbres fruitiers.
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Observez ensuite l’emplacement de votre futur verger. Déterminez la nature de votre sol, les environs de votre terrain (mur, haie…), l’exposition et le relief éventuel.
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Enfin, en fonction de la surface dont vous disposez, commencez à dessiner un plan puis évaluez le nombre d’arbres fruitiers nécessaires. Cette estimation variera en fonction des espèces (dimensions de l’arbre à l’âge adulte), des variétés (auto fertile ou non), et des formes choisies (distances de plantation différentes). Vous pouvez également disposer des petits fruits au sein de votre verger.
Le choix des formes d’arbres fruitiers
Les formes de plein vent (haute tige et demi-tige), les basses tiges et les formes palissées.
Vous pouvez choisir un arbre déjà formé ou un scion (plant greffé d’un an ou deux) dont le coût est moindre mais qui nécessite une taille de formation pendant plusieurs années.
On distingue les arbres :
– hautes tiges ayant un tronc de 1,80 à 2 m,
– demi-tiges possédant un tronc de 1,20 à 1,50 m,
– basses-tiges, dont le tronc présente une hauteur de 40 à 80 cm.
Un arbre haute tige a une durée de vie longue mais nécessite de l’espace mais aura l’avantage de ne pas gêner le passage sous l’arbre, notamment avec une tondeuse ou autres outils d’entretien du sol. Les arbres de plein vent sont faciles à entretenir, nécessitant uniquement une taille d’entretien tous les 3 à 5 ans.
Les arbres basses tiges donnent des sujets bas à l’âge adulte. De 3 à 4 mètres de haut, ils ont l’avantage de pouvoir se planter de façon un peu plus dense mais leur port a tendance à encombrer les passages.
Les formes palissées présentent un aspect esthétique indéniable, qu’elles soient installées le long d’un mur ou en haie fruitière, en bordure du potager par exemple.
Plusieurs formes existent (palmette en U, cordon horizontal, palmette oblique…) qui seront plus ou moins adaptées en fonction de l’espèce, de la variété et du porte-greffe utilisé. Le palissage permet d’obtenir des fruits faciles à cueillir qui apparaissent rapidement après la plantation. Cependant, ces formes ont besoin d’être taillées de façon précise plusieurs fois tous les ans.
Le sol du verger
Les meilleurs sont les sols argileux et argilo-sableux, moyennement compacts. La valeur du pH doit être d’environ 5,5 à 6,5. Avant de planter des arbres, le sol doit être préparé. Un labour est nécessaire, et sur des sols sujets au compactage, un sous-solage jusqu’à 70 à 80 cm. Mais en règle générale, on creuse un trou individuel pour chaque arbre.
En pratique, sortir d’abord la première épaisseur de terre et la stocker à côté du trou puis décompacter le fond du trou sans sortir la terre si elle est dite «profonde». Si la terre de fond est pauvre, caillouteuse, il faudra envisager d’apporter de la bonne terre végétale. On peut travailler à la bêche mais l’idéal est d’utiliser le godet d’une pelle mécanique.
Enrichir le sol avec un apport de matières organiques
Exemples : Les fumiers décomposés de bovins ou chevaux, le compost de végétaux enrichis, les terreaux de feuilles bien décomposés (pauvres et acides, à ne pas employer seuls) et les engrais organiques riches en azote (corne broyée, sang séché et guano). Il est important de bien mélanger les engrais organiques au sol avant de planter. C’est à ce moment que vous pouvez apporter de la cendre pour la potasse.
Enrichir également avec un apport en amendement calcaire
Exemples : la dolomie (calcaire broyé avec magnésium), les scories (chaux et phosphore) et les algues calcaires (lithothamne riche en oligo-éléments et calcaire).
Intérêts des matières organiques
– Amélioration de la structure en sol léger
– Base de nourriture à l’arbre pendant de nombreuses années.
Intérêts des amendements calcaires
– Neutralisation des sols trop acides (pH 6),
– Augmentation de la teneur en calcium, important pour les arbres à pépins.
Rôle des oligo-éléments
– Bore : assure la conservation des fruits.
– Magnésium : assure la bonne santé des arbres fruitiers et des récoltes.
– Fer : est nécessaire à la photosynthèse.
– Potassium : agit sur la qualité gustative des fruits.
Plantation
La mise en place du plant :
– Après habillage des racines, les poser à plat sur le sol,
– Évitez que l’extrémité ne remonte,
– Le bourrelet de greffe doit toujours être 5 cm au-dessus du niveau du sol. Le risque : la variété peut s’affranchir de son porte greffe.
– Tuteurer les premières années.
– Remplir le trou de terre émiettée et faire une cuvette au pied afin de retenir l’eau d’arrosage et pailler le sol.
La formation des arbres fruitiers
Prenons pour exemple les pommiers, ce qui sera le plus déterminant pour la conduite des arbres est fortement conditionné par le choix du porte-greffe. Il aura une influence sur l’adaptation au sol, sur la vigueur, la croissance et leur résistance aux parasites et aux maladies.
Un porte-greffe selon la forme :
On considère qu’il faut associer un porte-greffe vigoureux à un greffon de faible vigueur et inversement. La mise à fruit sera plus rapide et la nouaison plus importante avec un porte-greffe peu vigoureux. – Pour un pommier en basse-tige, il faudra sélectionner un porte-greffe à faible croissance. Leur tronc ne dépassera pas le mètre. Les porte-greffes M9 (dit aussi pommier paradis) sont bien adaptés à ces formes conduites sur espalier.
– Un porte-greffe à forte croissance sera parfait pour les pommiers haute-tige ou de plein vent. Le tronc du pommier fait 1,80 m et plus. Sélectionnez plutôt un pommier franc comme porte-greffe. – Les formes buissonnantes ou de demi-tige sont adaptées à des porte-greffes de moyenne vigueur. Ces pommiers auront un tronc entre 1,20 et 1,50 m. Ici, vous aurez le choix entre un des porte-greffes MM111 ou MM106.
Pour le choix des porte-greffes, le type de sol sera déterminant :
– Sol sec : le MM111 est très adapté à ces sols très filtrants, caillouteux.
– Sol humide : les francs de pommiers n’apprécient pas les sols trop secs mais moins que le MM106 qui a besoin d’un sol humide.
– Sol normal : les porte-greffes M9 et MM106 se plaisent en sols ni trop secs ni trop humides.
Le Malus MM106 – est un porte-greffe très couramment utilisé. Très bonne adaptation avec les greffons. Semi-vigoureux, il est utilisé pour la formation des basses-tiges et demi-tiges. Mise à fruit rapide, 3 à 5 ans après greffage.
Le Malus M9 – est un porte-greffe de faible vigueur utilisé pour la production de forme basse et de forme palissée (cordon, palmette, U, double U). Le système racinaire est faiblement développé ; ce qui induit un ancrage au sol faible et nécessite donc un tuteurage. Ce porte-greffe se plaît en sol fertile, tolère l’humidité, mais ne supporte pas la sécheresse du fait de son faible système racinaire. La mise à fruit est très rapide, 2 à 3 ans après le greffage et induit des fruits de gros calibre et une très bonne productivité.
Le M 27 – Petite vigueur, bonne résistance aux maladies et mise à fruit rapide.
La taille de formation des pommiers
Prenons l’exemple de la taille de formation d’un gobelet :
Il s’agira de conduire l’arbre selon le principe suivant : pas d’axe central mais un réseau de charpentières rayonnantes. En Bretagne, on préfère ne garder que trois charpentières afin de favoriser la pénétration de la lumière et de l’air au centre de l’arbre.
La taille de formation est appliquée les trois premières années sur les pousses de l’année. Une coupe doit toujours s’effectuer à 0,5 cm d’un bourgeon situé à l’extérieur de l’ensemble des branches.
Conduite de formation d’un gobelet :
A partir d’un scion d’un an de greffe, couper à 20 cm au-dessus de la hauteur de tronc souhaitée. Garder trois yeux d’où naîtront trois rameaux, ce sont les futures charpentières.
Au cours de cette première année, il arrive parfois que le bourgeon supérieur prenne plus de vigueur au détriment des deux du dessous. En effet, la sève est toujours plus attirée vers le haut donc alimente plus le bourgeon supérieur. Pour éviter cela et conserver un équilibre de vigueur entre les trois futures charpentières, il vous suffit de pincer le bourgeon terminal de la plus vigoureuse. Ainsi sa croissance est ralentie au profit des deux autres. Vous pratiquerez ce pincement autant de fois que nécessaire.
Troisième année : Tailler les charpentières à 60 cm du tronc environ pour les fortes vigueurs et 30 cm pour les faibles vigueurs, aux dessus de deux yeux latéraux bien formés. Ces trois fois deux yeux formeront ainsi les six sous charpentières. Si des fruits se forment, supprimez-les. (Voir les schémas annexés).
Tous les ans
Tous les ans supprimer tous les départs de végétation le long du tronc, sous les charpentières. Des pousses peuvent parfois repartir du porte-greffe, vous supprimez donc, également tous les départs de végétation sous le point de greffe.
Une fois l’arbre formé, le laisser se développer. Veillez seulement à maintenir le centre de l’arbre exempt de branche allant vers l’intérieur pour conserver un puits de lumière : suppression des branches fourchues, abîmées, chancrées ou mal placées : il s’agit là plus d’un élagage que d’une taille.
Pour bénéficier d’une production de fruits régulière, penser à l’éclaircissage. Méthode qui consiste à ne garder qu’un ou deux fruits par bouquet floral. A pratiquer lorsque les fruits sont formés d’environ 1 à 2 cm de diamètre, après ce sera trop tard.
La taille et les soins des arbres implantés
L’opération de la taille est essentiellement destinée à favoriser la fructification. Le but est d’obtenir un maximum de beaux fruits sur un arbre sain et de bonne proportion. La taille limite donc le développement de l’arbre mais ce n’est pas au détriment de sa productivité, au contraire. Tout l’art de la taille consiste à orienter la sève au maximum vers la fructification et non vers la pousse de bois. La taille joue donc aussi sur la forme des branches, en tout cas dans la culture intensive des pommiers, et notamment dans l’espace restreint du potager où les formes dites « en espalier » présentent le double avantage de gagner de la place en « palissant » les arbres le long des allées ou contre un mur et conduire les branches à l’horizontale. Ce qui ralentit le flux de sève et favorise la mise à fruit.
Pour les pommiers de plein vent, la seule taille est celle qui consiste à nettoyer l’arbre pour supprimer les branches mortes et aérer le cœur de la houppe en laissant passer la lumière.
Mais pour les vergers de basse-tige, la taille est une opération indispensable. Elle se déroule en février ou mars, avant la reprise de la sève, après un traitement d’hiver. C’est une taille sévère, qui « rabat » la plupart des branches secondaires selon une logique que seul connaît le praticien. Il sait quels bourgeons vont donner des fruits (ce sont les lambourdes) ou des feuilles (les dards) et comment tailler une coursonne (jeune branche) à trois yeux pour obliger un dard à se transformer en lambourde. Il tient toujours son sécateur lame tranchante côté arbre pour ne pas abîmer le bois. Il n’hésite pas ! son œil précède son geste et après son passage le pommier semble nu et misérable.
En fait cette taille lui fait énormément de bien et dès les premières montées de sève, on le voit remercier en se couvrant de fleurs et de feuilles. L’art de la taille s’apprend rapidement et sera de plus en plus facile en revenant chaque saison soigner ses arbres.
La taille est aussi une occasion d’assurer la surveillance phytosanitaire. Le petit bois est brûlé et les grosses cicatrices passées au mastic, un produit pâteux qui protège le bois nu des attaques microbiennes et du pourrissement.
(Source : Livret « verger conservatoire de Saint-Dégan, J.M. Yannic).
Le lexique du verger
Bourgeon : (à bois et à fruits) les bourgeons à bois sont pointus et durs, tandis que les bourgeons à fleurs (et donc à fruits) sont plus fragiles. Ils sont tendres et arrondis.
Brindille couronnée : c’est un petit rameau semblable à la brindille. Il ne faut cependant pas les confondre car son œil terminal est un œil à fleurs, bien renflé. Peut être conservé si la brindille n’est trop fine ni trop longue, elle doit pouvoir supporter le poids d’un fruit.
Charpentière : Branche maîtresse.
Cordon : Plante conduite sur prolongement par une taille régulière. Les cordon doubles sont conduits sur deux prolongements.
Cordon (taille en cordon) : Méthode qui consiste notamment à entraver la croissance des rameaux latéraux des arbres pour qu’ils se développent d’une certaine manière.
Coursonne : Branche d’arbre fruitier qui est taillée court pour que la sève s’y concentre.
Dard : bourgeon à bois, il est pointu et dur, comme des dards.
Ébourgeonner : Éliminer les jeunes rameaux ou bourgeons en frottant avec le doigt ou le pouce.
Eboutonner : Éliminer les bourgeons à fleurs secondaires pour obtenir une meilleure floraison à partir du bouton principal.
Eclaicir : Réduire la quantité de rameaux, fleurs ou fruits.
Espalier : Technique de conduite des arbres fruitiers. Se compose d’une tige verticale et de branches conduites à l’horizontale ou en oblique, qui portent les fruits.
Étêter : Couper les branches à intervalles réguliers pour favoriser la croissance d’un grand nombre de pousses et empêcher ainsi la plante d’atteindre sa taille et sa forme normale.
Gourmand : Pousse partant du tronc ou d’une grosse branche de la plante mère près de la tige principale, habituellement improductive.
La lambourde : (brindille couronnée très courte) on distingue les dards des lambourdes plus aisément sur le poirier que sur le pommier. Après deux ou trois ans, l’œil terminal se développe et donne des fleurs, puis des fruits, ou reste latent.
Rabattre : Tailler très court.
Rejet : Pousse partant d’une souche.
Scion : Jeune arbre d’un an à tige unique.
Tige porte-fruit : Branche des pommiers ou des poiriers qui portent les fruits sur la végétation de l’année précédente plutôt que sur des dards.